En effet, l'utilisation des chromos comme matériel publicitaire commercial a gagné en popularité à Paris vers 1850. Aristide Boucicaut, fondateur du grand magasin "Au Bon Marché", a eu l'idée d'attirer les enfants en leur proposant des estampes colorées en tant qu'éléments promotionnels. Ce concept s'est révélé être un véritable succès. Bientôt, les autres grands magasins parisiens ont suivi son exemple, et des chromos ont été imprimés pour divers établissements tels que "la belle jardinière" et "la galerie lafayette", ainsi que pour de nombreux petits commerces.

Avec l'avancée de la révolution industrielle, de nouveaux produits ont vu le jour et nécessitaient d'être commercialisés et promus. Cela incluait le lait concentré, le chocolat, le bouillon de viande, les soupes, la chicorée, et bien d'autres produits encore. Les chromos sont rapidement devenus le matériau publicitaire privilégié pour promouvoir ces produits. Les détaillants, qu'ils soient petits ou grands, récompensaient leurs clients fidèles en leur offrant des chromos. Ces chromos représentaient soit directement le produit spécifique, comme dans le cas du chocolat Suchard, soit ils étaient des chromos d'éditeurs avec une mention promotionnelle au dos.

Les chromos constituaient une forme de publicité qui séduisait à la fois les enfants et les adultes. Ils étaient collectionnés, échangés et exposés, renforçant ainsi la visibilité des produits et des magasins. Les chromos colorés et détaillés attiraient l'attention et étaient considérés comme des objets de collection de valeur.

Dans l'ensemble, les chromos ont joué un rôle important dans le développement précoce de la publicité et de la promotion commerciale. Ils ont contribué à la création d'une notoriété de marque et ont stimulé la vente de divers produits à une époque où la culture de consommation émergeait et où les activités commerciales se développaient.

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